5. La foi qui sauve

Guérison d'une femme et résurrection de la fille de Jaïre

Le contexte

 

Après la parabole du semeur et l’enseignement de Jésus sur l’écoute de la
Parole de Dieu, Luc présente plusieurs miracles. Ici, Jésus revient du pays
des Géraséniens, un territoire païen. Dans le récit que nous écoutons maintenant,
l’action de Jésus est en relation directe avec la foi. Nous sommes
dans un contexte de mort et de résurrection. Ensuite, il enverra les douze
Apôtres en mission.

 

Le texte

40 Quand Jésus revint, il fut accueilli par la foule, car tous l'attendaient.

41 Et voici qu'arriva un homme du nom de Jaïre ; c'était le chef de la synagogue. Tombant aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir dans sa maison,

42 parce qu'il avait une fille unique, d'environ douze ans, qui était en train de mourir. Et tandis que Jésus s'y rendait, la foule le pressait à l'étouffer.

43 Or, une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, et que personne n'avait pu guérir,

44 s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. A l'instant même, sa perte de sang s'arrêta.

45 Mais Jésus dit : « Qui est-ce qui m'a touché ? » Comme tous s'en défendaient, Pierre lui dit : « Maître, la foule t'écrase de tous côtés. »

46 Mais Jésus reprit : « Quelqu'un m'a touché. Car je me suis rendu compte qu'une force était sortie de moi. »

47 La femme, se voyant découverte, vint, toute tremblante, se jeter à ses pieds ; elle raconta devant tout le peuple pourquoi elle l'avait touché, et comment elle avait été guérie à l'instant même.

48 Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix. »

49 Comme il parlait encore, quelqu'un arrive de la maison de Jaïre pour lui dire : « Ta fille est morte. Ne dérange plus le maître. »

50 Jésus, qui avait entendu, répondit : « Ne crains pas. Crois seulement, et elle sera sauvée. »

51 En arrivant à la maison, il ne laissa personne entrer avec lui, sinon Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père et la mère de l'enfant.

52 Tous pleuraient sa mort en se frappant la poitrine. Mais Jésus dit : « Ne pleurez pas ; elle n'est pas morte : elle dort. »

53 Mais on se moquait de lui, en voyant qu'elle venait de mourir.

54 Quant à lui, saisissant sa main, il dit d'une voix forte : « Mon enfant, lève-toi ! »

55 L'esprit lui revint, à l'instant même elle se mit debout, et Jésus ordonna de lui donner à manger.

56 Ses parents furent bouleversés, mais Jésus leur commanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.

 

Repères pour mieux comprendre

Pertes de sang : à l’époque cet état entraîne l’impureté et la mise à l’écart
de toute la vie sociale et religieuse. L’hémorragie permanente depuis
douze ans aexclu cette femme des pratiques religieuses. Malgré tout,
elle prend l’initiative et agit. Elle se rapproche de Jésus. C’est par-derrière
qu’elle touche la frange du vêtement de Jésus.
Guérison : dans la mentalité de l’époque, la guérison est la délivrance d’un
mal qui est lié au péché. Par son action, Jésus atteste qu’il a pouvoir sur les
conséquences du péché et donc sur le péché lui-même.

 

Questions pour entrer dans le texte

1- Comparons le comportement de Jaïre, verset 41, et de la femme, verset
44, pour aborder Jésus.
2- De quelle manière le verset 47 répond-il à l’affirmation de Jésus au
verset 46 ?
3- Qu’est-ce que l’attitude de Jaïre et ce qui est dit au verset 49 nous révèlent
de son désir ?
4- Quels sont les divers groupes de personnes à la maison de Jaïre : verset 51
et suivants. Comment caractériser leurs attitudes diverses ?

 

Comment cela éclaire mon quotidien ?

1- Qu’est-ce que je retiens de cette rencontre ?
2- A quel personnage pourrais-je m’identifier ?
3- De quel genre d’hémorragies pouvons-nous souffrir, qui nous épuise,
nous met à l’écart, et nous fait chercher une guérison ou un salut ?
4- Ai-je fait ou vu faire des démarches semblables à celles des protagonistes
de ce récit ?

 

Prière

Psaume  62

 

Mélodie possible

 

Refrain : Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube.

Dieu tu es mon Dieu, mon âme à soif de toi.

 


2. Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.
3. Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
4. Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !
5. Toute ma vie, je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
6. Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
7. Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
8. Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
9. Mon âme s’attache à toi,
ta main droite me soutient.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit
Pour les siècles des siècles. Amen.

 

Auteur : AELF (Association Épiscopale de Liturgie Francophone)
Compositeur : Regard
Editeur : ADF-Musique

 

 

 

Article publié par Curé de la paroisse St Jean-Baptiste de l'Escaut • Publié le Vendredi 30 novembre 2012 • 1934 visites

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